Bonjour à toutes et tous,

Un petit mot pour vous informer que Dagoverana tiendra un stand au forum des associations ce samedi 10 septembre de 14h00 à 17h00.

Nous en profitons pour partager le manifeste en pièce jointe, document sur lequel nous travaillons depuis un an, nous étant totalement investis dans la question des forêts, la nôtre en particulier.

A noter : la région IdF est l’une des plus faibles en termes de boisement et d’accroissement de celui-ci. Voir ci-après, même si les données sont datées : https://fr.wikipedia.org/wiki/For%C3%AAt_en_France

 Le point de vue de Dagoverana :

  • Sur les trois missions « régaliennes » de l’ONF (exploitation, accueil du public et maintien de la biodiversité) la première (exploitation) n’est plus pertinente à nos yeux pour les petites forêts urbaines comme Fausses-Reposes.
  • Stopper l’exploitation commerciale du bois de Fausses-Reposes ne représente, chiffres à l’appui, pas même l’épaisseur d’un trait dans l’équation économique de la filière bois.

Une réunion publique avait été organisée en mode « improvisé », juste avant l’été, pour donner tribune à l’ONF :

Dagoverana y avait participé, portant ce message auprès du directeur de l’ONF (agence IdF Ouest):

« Mr Béal, nous voyons ce soir l’embarras dans lequel votre mission vous place : tenir des réunions tardives à droite ou à gauche pour atténuer le courroux de la population concernant la gestion de nos forêts.

Et nous n’ignorons rien des difficultés de l’ONF…

Il reste que les efforts de pédagogie que vous déployez, n’ont généralement pas l’effet escompté.

Prenez le thème de notre réunion, par exemple (« Comprendre les enjeux de la forêt et les missions de l’ONF ») : en toute modestie nous connaissons déjà très bien les enjeux de la forêt et les missions de l’ONF.

Aussi est-il à craindre que les informations transmises ce soir ne changent rien aux réactions épidermiques des visiteurs de Fausses-Reposes qui resteront attristés (c’est un euphémisme) par le spectacle de l’exploitation du massif.

Cet échange sera donc vain, si nous en restons là.

Pour sortir de cette impasse, il faut changer de modèle !

Il faut tout d’abord reconnaître la spécificité de Fausses-Reposes et, plus généralement, des petites forêts urbaines : nous voulons parler, bien sûr, de leur rôle social.

Les aménités indispensables qu’elles procurent à la population s’illustrent par la hausse constante de leur fréquentation.

Que peuvent bien, les urbains, aller chercher en forêt ? 

Ce dont ils sont pauvres en ville !

·       Le bien-être physique tout d’abord (trouver des îlots de fraîcheur, non compromis par un couvert végétal insuffisant) ;

·       Le bien-être psychique ensuite, c’est-à-dire se ressourcer dans des espaces beaux (sans chemins défoncés, sans rémanents laissés sur les bas-côtés…), d’une grande naturalité (sans traces d’exploitation), permettant le contact avec de vieux arbres (et pas seulement quelques-uns) et une proximité avec une faune riche… au moment même où l’on constate un fort recul de la biodiversité aux abords des villes.

Le traitement particulier qui devrait être réservé aux forêts urbaines n’est donc pas un problème de riches, mais un problème de pauvres, pauvres en nature.

Tout cela nous ne vous l’apprenons pas (60 ans qu’on en parle !), mais la nouveauté est triple :

·       Ces revendications ne sont plus seulement portées par quelques acteurs isolés ;

·       Nous n’excluons pas des interventions ciblées de l’ONF, mais seulement motivées par l’accueil du public ;

·       Ce n’est plus la passion, mais la raison qui dicte aujourd’hui de faire prévaloir la fonction sociale des forêts urbaines !

Monsieur Béal, il faut aujourd’hui concevoir les forêts domaniales urbaines comme un service public couvrant des besoins de première nécessité, service n’ayant pas à être plus rentable que l’éducation nationale ou l’armée.

Ici à Fausses-Reposes la fonction «économique » de la forêt, quel que soit le mode d’exploitation (en futaie irrégulière, jardinée etc.), ne nous semble plus du tout compatible avec son rôle social, et la notion même de « multifonctionnalité » (vieille doctrine dictant l’action de l’ONF) doit être remise en cause !

Le prochain plan de gestion de l’ONF concernant Fausses-Reposes va être mis en chantier à l’automne.

Nous, Dagoverana, nous sommes prêts à vous accompagner pour rencontrer les décideurs (pas les factotums !) et leur faire comprendre que le prochain plan de gestion doit être un plan de NON-gestion (n’excluant pas, naturellement, les actions de strict entretien et de mise en sécurité).

Nous demandons que Fausses-Reposes soit, dans son intégralité, décrétée « forêt à caractère social prioritaire » et abordée comme une « forêt test », en « libre évolution contrôlée », si vous nous permettez cet oxymore.

C’est le sens de l’Histoire et l’Allemagne s’est déjà engagée sur ce chemin pour ses forêts publiques, preuve que c’est possible si on le veut !

Les temps changent, nous devons changer avec eux !

Consentiriez-vous, Mr Béal, à nous rencontrer dans les toutes prochaines semaines pour avancer dans cette direction, pour une « concertation » réussie ? »

Au cours de cette réunion la mairie s’était contentée de « passer les plats », c’est-à-dire le micro : pas de vision, nulle prise de position sur un sujet qui représente quand même pas moins de 60% de notre territoire.

Après la relance de Dagoverana, un rendez-vous avec Monsieur Béal est prévu le 29 septembre prochain.

Nous ne pouvons augurer de la suite.

Bien à vous,

DAGOVERANA